mercredi 26 mai 2010

Un été épicé !

Les vacances approchent ! Ayant fait énormément d'heures supplémentaires durant l'année, je profiterai des mois de juillet et d'août pour prendre pas mal de congés, plus de 7 semaines au total. Plutôt nice :D

Mis à part un déménagement prévu en août, je vais donc avoir pas mal de temps pour grinder. Je compte faire pas mal de mains en NL50, et tenter quelques shoots en MTT/Steps.

Gros objectif également, essayer de décrocher un (voire des) ticket pour les gros événements live qui auront lieu prochainement en Belgique, c'est à dire le DSO Chili de fin juillet à 550 euros, et le BOPC du mois d'octobre.

Plusieurs moyens de qualification existent, évidemment. Et comme le hasard fait bien les choses, nous venons, sur BelgiumPoker.net, d'officialiser notre nouveau partenariat...fini Winamax, bienvenue à la room au piment rouge, Chili Poker !










Pour marquer le coup, nous lançons plusieurs actions réservées aux membres BelgiumPoker.

Un concours doté de 230 dollars de prix, tout d'abord. Seront récompensés : les deux premiers membres BP à remporter un tournoi multi-tables, les deux premiers membres enchaînant 3 victoires d'affilée en SnG, et les deux premiers membres quintuplant leur cave en cash game.

Un freeroll 150 dollars, ensuite. Mais le plus important, ce sera notre premier championnat, une compétition de 6 manches à 5,5 dollars disputée en Shorthanded durant le mois de juin. Le vainqueur remportera sa place au DSO Namur !

Bref, ce sera un objectif. Si je ne ship pas de ticket, je me rabattrai peut-être sur un des éventuels side event, on verra bien.
Si notre programme vous intéresse, n'hésitez à venir vous inscrire sur www.belgiumpoker.net/forum ;)


Cliquez ici pour vous inscrire sur Chili Poker et indiquez le code BPCHILI lors de votre premier dépot

NL25 : done

Je me rends compte que je n'avais plus parlé du jeu online depuis une éternité, sur ce blog. J'en étais même resté à ma présence sur Winamax, en NL20, c'est dire !

Depuis, j'ai migré sur Everest, une bien belle fish room, et je viens de m'installer en NL50. Mon parcours en NL25 fut bon, et plein d'enseignements. J'ai vraiment l'impression d'avoir affiné mon jeu, et de prendre la plupart du temps les bonnes décisions. J'ai pas mal travaillé dans ce sens, en regardant des vidéos, lisant des articles, en analysant des mains et des historiques, ainsi qu'en discutant beaucoup avec Jon1936. Nous nous sommes d'ailleurs lancés dans des sessions Mikogo : se savoir visionné lorsque l'on joue n'est pas facile, au début, on a toujours peur de mal faire, mais dès que l'on lâche prise et que l'on s'y habitue, l'intérêt est tout simplement énorme. En cours de session, comme par après, quand l'on débriefe. Nous allons poursuivre sur cette lancée en montant un groupe de travail, pour progresser encore plus.

J'ai donc battu la NL25 (c'est pas trop dur, vous allez me dire :p) en 45 000 mains, ce qui me donne une jolie courbe :



stats NL25

Bizarrement, mes stats sont assez nit, alors que je joue ne pas spécialement serré. Je pensais mon PFR beaucoup plus élevé, ainsi que mon taux de 3bet. Assez étonnant, donc.

Je me suis donc lancé en NL50, d'abord en la shootant, histoire de m'y habituer, et je joue maintenant uniquement à cette limite, sur 4 ou 5 tables.

J'ai opté pour la sécurité en débutant avec 40 caves, soit 2000 $. C'est nit, mais ça me permet de me sentir plus à l'aise.

Les débuts ont été difficiles, mais je me sens maintenant mieux installé, et ça commence à tourner.

stats NL 50

Faut quand même que je fasse attention, parce que j'ai tendance à floater un peu trop et à payer light river, à force de regarder les vidéos de Montei !

vendredi 30 avril 2010

Jeu en ligne : la Belgique, comme la France ?



Nous le savons depuis quelques mois, et l’actualité française nous le rappelle tous les jours, notre quotidien de joueurs online risque de bientôt changer. Aux rumeurs initiales ont succédé des décisions, matérialisées par l’adoption d’une loi (ou plutôt la révision d’une loi plus ancienne), le 10 janvier 2010. Celle-ci prévoit, notamment, la nécessité, pour un opérateur de jeux de hasard (en ce compris les paris sportifs), d’être en possession d’une licence ‘physique’ avant de pouvoir opérer en ligne, sur le territoire belge. Certes, cette loi et ses applications semblent aller à l’encontre du droit communautaire, et pourraient être contestées par la Commission Européenne, mais à ce jour, personne ne semble vouloir effectuer les démarches nécessaires.


Si les principes de libre-prestation des services et de non-discrimination seraient bafoués par l’application de cette loi, qu’en serait-il des joueurs ? Au vu du peu d’informations précises disponibles, il me semblait important d’investiguer, afin que tout le monde sache à quoi s’attendre, et puisse se préparer au mieux. Cet article et cette interview ont donc été réalisés pour le site www.belgiumpoker.net


Passage obligé, la commission des jeux de hasard. Créée en l’an 2000, celle-ci tient plusieurs rôles : la gestion des licences, le contrôle des jeux, la rédaction d’avis à destination du législateur et la protection des joueurs.
C’est justement en insistant sur ce point que m’accueillent Etienne Marique, le président de la Commission des Jeux de Hasard et Christophe Widar, expert de la cellule de contrôle et officier de police judiciaire. Ils me font ‘cadeau’ d’un kit pédagogique de prévention destiné aux écoles. A l’intérieur, un jeu démontrant « combien le hasard occupe une place fondamentale et détermine l’issue du jeu », un folder d’explication, un jeu de cartes Cartamundi (elle est bien bonne celle-là…), et surtout, un DVD contenant la base même de leur campagne de prévention, un long-métrage intitulé ‘Bluff’ qui met en scène des jeunes cédant au démon du jeu et à l’addiction (ce film est visible sur www.bluffonline.com).
Bien évidemment, la prévention, surtout en direction des jeunes, est importante. Mais le ton est donné… « Philosophiquement, la loi et la commission des jeux ne sont pas liberticides, on ne veut pas tuer la liberté des gens, mais on a constaté que le jeu fait perdre le libre arbitre à beaucoup de joueurs », me dit Etienne Marique.


L’entretien est très cordial, et va durer plus d’une heure et demi, mais, vous allez le constater, les préjugés, méconnaissances, et amalgames sont nombreux, comme l’on pouvait s’y attendre. Plus inquiétant, le flou entourant nombre de réponses à mes questions. Plongée dans le système de pensée de la Commission des Jeux de Hasard.

BelgiumPoker : Tout d’abord, en quoi consiste exactement la loi du 10 janvier 2010.

Etienne Marique : Sachez avant tout que cette loi du 10 janvier va être réglée par toute une série d’arrêtés royaux. Elle se trouve actuellement sur le bureau d’Yves Leterme, mais il est occupé pour le moment avec le dossier BHV (ndlr : l’entretien s’est bien évidemment déroulé avant la crise politique actuelle et la démission du gouvernement Leterme). Je ne sais pas s’il va s’en occuper, mais c’est sur la table. Il faut donc maintenant que le feu vert soit donné, que le conseil d’état donne son avis et que des notifications soient faites à l’Europe. Cette loi interviendra au niveau des paris, des jeux télé, radio et jeux médias en général, de tous les jeux faisant appel au hasard (et pour lequel il n’y a pas nécessairement d’assuétude), de la loterie (qui est considérée comme un jeu de hasard, mais pour laquelle il n’y a pas de régulation pour le moment).

BP : Actuellement, qu’est ce qui est permis en terme de poker, en Belgique ?

Christophe Widar : En ligne, c’est interdit. La publicité pour les sites aussi. Nous dressons systématiquement des PV et des notices à charges des sites, connus et moins connus. Le problème, c’est que les serveurs sont basés à l’extérieur de la Belgique, c’est donc difficile. De plus, la priorité n’est pas là, il n’y a pas de politique à proprement parler à l’encontre de ces grandes sociétés, telles que Bwin, Unibet et autres, ce que l’on regrette d’ailleurs, parce que l’actualité montre qu’il n’y a aucune sureté quant à la façon dont c’est géré, dont les jeux sont effectués. Il y a eu, par exemple, ce fameux scandale où les cadres étaient au courant des cartes qui étaient donnés. Vous ne savez jamais comment ça se passe. Nous avons de temps en temps des plaintes de joueurs qui disent qu’ils ne sont pas payés, ou pas au prorata de ce qu’ils auraient du gagner.
Mais ici, nous rencontrons un problème qui nous dépasse, et qui se situe plus au niveau de la politique des parquets, même si nous les tenons au courant et que nous effectuons certaines procédures.

Etienne Marique : En ce qui concerne le poker en ligne, nous ne sommes pas convaincus que les jeux soient sincères. Nous avons plusieurs éléments qui nous permettent de dire que l’on joue avec certains joueurs qui, sur papier, sont des joueurs qui n’existent pas, qui sont des joueurs machines. L’opérateur ne reste pas toujours neutre, on voit, dans certaines parties, qu’il y a des joueurs qui sont informés, qu’il y a des informateurs. Nous ne pouvons pas supporter que le jeu soit biaisé, et donc, notre objectif est que ce jeu-là ne soit pas accepté.

BP : Mais là, vous visez certains opérateurs, pas tous ?

Etienne Marique : Oui, je n’ai pas dit ‘tous les opérateurs’, mais il y a certains opérateurs qui le font ! Nous les avons pris la main dans le sac. Nous l’avons même carrément filmé, nous avons une cassette. Donc, là, on peut dire haut et fort : le jeu n’est pas sincère, il n’est pas transparent. Internet, c’est le lieu où il peut y avoir du blanchiment d’argent alors que pour les casinos, des tas de mesures sont imposées. Ce n’est pas équitable. Le blanchiment se fait évidemment à l’endroit où il n’y a pas de contrôles.

BP : Comment le poker est-il vu et considéré par la Commission ?

Christophe Widar : En live, il existe, comme nous l’avons vu au Salon du Poker de Gembloux, une multitude d’ASBL qui veulent développer le poker. Je pense que le poker est très bien considéré et vu par la Commission, autant que d’autres jeux, en tous cas. Je me rappelle, par exemple, de la situation lors du premier championnat de Belgique, organisé par les casinos de Namur et de Spa. Monsieur Choffray nous avait téléphoné en nous demandant d’étendre les conditions de jeux accordées initialement par la Commission, et nous avions été à l’écoute, et avions réagi de façon très intelligente, en accordant des dates de qualification supplémentaires.
Pourquoi sommes-nous à l’écoute des casinos ? Parce que la loi prévoit que le jeu peut s’y dérouler et également car ils offrent des garanties de sécurité et de contrôle, comme l’interdiction d’accès aux moins de 21 ans, ou encore la possibilité aux joueurs de se faire interdire l’entrée.

Etienne Marique : Il faut dire que dans les organisations clandestines, il y a une violence qui est certaine, des règlements de comptes. Le jeu n’est pas stable, il change en fonction des circonstances et de la tête du client, on fait gagner un joueur et puis après, on le plume. Il y a des coups de feu qui sont tirés, il y a eu des blessés, il y a des rackets qui sont organisés. Tout cela est contraire à la sécurité, même si les gens qui s’y rendent savent quels risques ils prennent lorsqu’ils se rendent dans ce genre de parties. Cela donne un frisson, oui, mais un frisson que l’on ne peut pas encourager ! Nous ne voulons pas être les porte-parole des casinos, la question n’est pas là, mais nous préférons un joueur qui est connu, qui est réglo et qui joue en milieu sécurisé. Même si, parfois, les milieux sécurisés ne le sont pas, on a déjà pu voir, notamment l’an dernier à Namur, des croupiers se mettre d’accord.

BP : Vous parlez des parties privées. Elles ne sont pas toutes telles que vous les décrivez. Comment pouvez-vous faire la distinction entre ce qui se passe bien et ce qui ne se passe pas bien ? Faut-il tout interdire ?

CW : A entendre vos questions, je vois un peu dans quel sens vous voulez aller. Vous vous faites le défenseur de ce que moi j’appelle le ventre mou du poker. C'est-à-dire des gens qui ne veulent pas aller au casino parce qu’ils n’en ont pas les moyens, parce que leurs moyens sont limités, ou parce qu’ils ne veulent pas être tentés par les autres jeux, roulette ou black jack.

BP : Non, pas du tout, notre communauté regroupe avant tout des passionnés, mais qui présentent tous des profils et des moyens différents.

CW : Oui, mais je pense que nous allons à la rencontre de ce milieu-là ! Au Salon de Gembloux, ou quand il y a d’autres événements. Les gens nous ont dit qu’il aurait été préférable que nous installions un stand à Gembloux, mais allez, les gens me connaissent, en tous cas dans la partie francophone, et savent très bien que je suis très abordable. Par ailleurs, je pense que la Commission a su s’adapter et fait bien la distinction entre ce qui est dangereux socialement, et ce qui ne l’est pas. Entre les gens qui aiment le poker en temps que jeu (je ne dis pas sport, car on pourrait en discuter pendant des heures, mais aux yeux de la loi, c’est un jeu de hasard et c’est comme ça. Même si, je vous le concède, il y a des joueurs meilleurs que d’autres, et celui qui connait le jeu va gagner beaucoup plus souvent que quelqu’un qui ne le connait pas, même s’il est toujours tributaire des cartes qu’il reçoit) et les autres. On voit d’un bon œil, ou en tous cas pas d’un mauvais œil, tous ces clubs, qui présente un esprit convivial et familial. On va voir, on contrôle, etc. La seule chose que nous n’acceptons pas, et ça, c’est le problème de ces clubs, c’est qu’il y a souvent une dérive. C’est-à-dire qu’actuellement, la loi dit bien que lorsqu’on ne paye rien, que l’on participe juste aux frais, la partie peut se dérouler. Et ces frais ne peuvent excéder un faible montant, nous acceptons une dizaine d’euros, ce qui représente une soirée au cinéma, ou quelque chose de vraiment anecdotique. Au dessus, nous n’acceptons pas. Comme nous n’acceptons pas les rebuy, ni les addon. Et alors, ce qui nous horripile, c’est le cash game.
Et le problème, c’est que, dans ces parties, certains organisateurs, intéressés par les rentrées d’argent, font intervenir toutes ces notions que nous n’acceptons pas. Quand j’entends que dans certaines parties, les organisateurs laissent les sortants s’asseoir sur les tables à côté et jouer en cash game, nous intervenons dans la mesure des possibilités.

EM : Sinon, nous, nous sommes neutres, hein, on gère juste le poker.

CW : Nous sommes conscients qu’il y a une grosse demande. Et nous avons réagi par rapport à cette demande, convenablement. C'est-à-dire que nous ne poussons pas les gens vers l’illégalité. La loi et la Commission offre des possibilités aux gens qui veulent jouer et c’est soit le casino, soit le jeu pour des petits lots. Et quand je vois les prix qui sont donnés, comme des télés, des appareils photo…

EM : Au niveau du jeu live, et des parties à faibles mises, il y a un projet d’arrêté royal qui a été discuté à la Commission au mois d’avril. Il n’est pas finalisé, mais dans le courant du mois de mai, un projet sera transmis aux instances du gouvernement. Nous ne pouvons pas encore en dévoiler le contenu car il peut être amené à changer.

BP : Venons-en au jeu en ligne.

EM : Dès la création de la Commission, en l’an 2000, nous avons vu qu’il y avait un problème de jeu sur internet, énorme et visible pour une grande partie de la population, mais pas pour ceux qui décidaient. Nous avons donc fait des propositions pour encadrer ça. Il a fallu quatre années pour que Laurette Onkelinx mette le projet à l’agenda politique, mais il n’a pas été suivi. Et nous voici maintenant avec un projet inspiré du précédent, et qui règle la question des jeux de hasard en ligne. Le but, c’est que les jeux virtuels collent au jeu réel, que ce soient les mêmes mesures de protection, les mêmes encadrements de joueurs, les mêmes pertes horaires, et que les opérateurs soient les mêmes.

BP : Quel est le calendrier prévu ?

EM : Tout doit être en vigueur pour le 1er janvier 2011.

BP : Concrètement, comment allez-vous interdire aux opérateurs illégaux, donc ceux qui ne disposeront pas de licence physique, d’opérer en Belgique ?

EM : Il y aura une liste blanche et une liste noire, disponible sur notre site. Ensuite, il y aura un blocage des adresses IP, et les blocages bancaires. Les banques sont d’accord de ne permettre des opérations qu’avec des sites autorisés. Les sites non-autorisés ne pourront évidemment pas faire de publicité, contrairement à ceux qui seront en règle. Il faudra évidemment que nous mettions en place l’aspect transfrontalier. Par exemple, en ce qui concerne la France, nous savons que certains gros opérateurs comme Betclic ou Bwin ont des accords avec des chaînes de télévisions et autres, et leur publicité sera émise en Belgique, puisque les médias français diffusent chez nous. La prochaine présidence belge de l’Union Européenne, en juillet, devra harmoniser le volet publicité.

BP : Pour un joueur belge, qui joue actuellement sur des sites comme Full Tilt ou PokerStars, concrètement, que va-t-il se passer lorsque la loi sera d’application ?

EM : Actuellement, un joueur n’est pas poursuivi, et il n’a pas de possibilité de se plaindre s’il a été roulé dans la farine. Dans l’hypothèse de la mise en vigueur de la loi, le joueur pourra alors être poursuivi. Il pourra, je n’ai pas dit qu’il le sera. Ce seront des sanctions classiques, des amendes.

BP : En ce qui concerne le marché tel qu’il se profilera en 2011, est-il envisageable que des opérateurs actuellement illégaux passent des alliances avec des possesseurs de licences physiques ? Pourrait-on voir un jour, je ne sais pas, une plate-forme proposée conjointement par le Casino de Namur et PokerStars, par exemple ?

EM : Et bien, vous êtes bien informé…Vous me posez une question, et vous ne cherchez en fait qu’une confirmation ! Mais oui, globalement, les opérateurs de jeu pourraient mettre leur outil à disposition, et conclure des partenariats, à condition qu’un certain nombre de normes soient respectées : la fiabilité, la régularité, la sincérité du jeu. Si un actionnaire se trouve aux Bahamas, il n’y aura pas de licence pour ces gens-là. Ils devront être situés en Europe.

BP : L’Ile de Man, Malte ?

EM : C’est situé en Europe. Ca n’a pas vraiment notre préférence, mais il y aura un screening de la sincérité du jeu. Comment pourrons-nous la vérifier ? Il faudra que, de toutes façons, le serveur soit situé en Belgique. Pour que nous puissions à tout instant aller voir si c’est conforme. Un serveur à Malte, ça, ça ne nous convient pas, nous n’allons pas déléguer Monsieur Widar ou quelqu’un d’autre à La Valette, il n’en rêve pas (rires). Et de toutes façons, nous n’aurions pas les compétences pour saisir ou interroger à Malte, ce n’est pas possible. C’est pour cela que nous disons : les serveurs doivent être accessibles 24 heures sur 24, pour que nous puissions vérifier la régularité du jeu, et bloquer le cas échéant.

BP : Cela sous-entend donc une question : les serveurs se trouvant en Belgique, va-t-on assister à un cloisonnement des joueurs belges ?

EM : C’est une question à laquelle nous n’avons pas encore de réponse définitive. C’est en réflexion. Nous n’envisageons d’autoriser les américains à jouer sur nos sites, par exemple. Quoique…le but n’est pas de distribué nos sites dans tous les pays, mais il n’est pas exclu d’imaginer qu’un Italien ou un Hollandais viennent jouer avec les Belges. De prime abord, donc, nous ne sommes pas vraiment opposés à un jeu international, mais il faudrait pouvoir le concevoir, et il existe des nœuds juridiques et fiscaux (et pas tellement techniques) : il faut que l’on parle de la même chose et que la conception du jeu soit la même. Par exemple, en France, la loi dit qu’un jeu est dit de hasard quand celui-ci est prédominant. Notre conception à nous, c’est de dire que dès qu’il y a un fifrelin de hasard dans le jeu, tout le jeu est un jeu de hasard.

BP : D’accord, mais alors, nous allons assister à un cloisonnement de fait…reprenons l’exemple de PokerStars et du Casino de Namur : la plate-forme sera tout à fait indépendante de la plate-forme internationale de PokerStars.

EM : Pas nécessairement, parce qu’il pourrait y avoir un renvoi des joueurs belges et des joueurs autorisés à jouer en Belgique vers la plate-forme PokerStars générale. Mais nous voulons vérifier l’âge de nos joueurs, et leur statut. Pas question qu’un mineur ou un interdit de jeu puisse jouer de cette façon-là. C’est donc plutôt une discussion technique.

BP : Oui…mais qui est une discussion importante pour les gens qui jouent, parce qu’ils ne savent pas à quoi s’en tenir pour le moment.

EM : Je ne sais pas vous répondre, parce que nous n’avons définitivement tranché au niveau technique. Mais il n’y a pas une horreur en disant : « mon Dieu, on ne peut pas faire ça », non, il y a une réflexion.

BP : Une taxation est-elle prévue ?

EM : Oui oui, il y a une taxation qui est prévue.

BP : Et qui serait opérée comment ?

EM : Ecoutez, nous ne faisons pas de lobbyisme pour les taxations. Ce sont les autorités concernées qui devront faire un choix fiscal, ce n’est pas notre rôle. En tous cas, cette taxation sera favorable et positive, pour encourager le jeu…enfin, pour ne pas décourager le jeu, plutôt. Une taxation qui permette le jeu. Et les gains de jeu ne seront toujours pas imposés, ça n’a jamais été envisagé.

BP : Ma question n’était pas innocente. Ma réflexion est la suivante : comment pourrait-on assister à un renvoi des joueurs belges vers la plate-forme internationale de PokerStars, par exemple, si la taxation en vigueur en Belgique est différente ?

EM : Je ne pense pas que l’administration fiscale a réfléchi jusque là (rires). Mais je ne pense pas qu’ils aient toutes les cartes en main pour pouvoir répondre à ça. Nos propositions sont de nature à faire évoluer le débat, mais pour le moment, nous n’avons pas encore tranché en ce qui concerne le cloisonnement.

BP : D’accord, mais tous ces « détails », quand vont-ils être réglés ?

EM : Dans les prochaines semaines.

BP : Entretenez-vous des contacts avec les opérateurs en ligne ?

EM : Nous n’aimons pas ça. Dans certains colloques, j’ai demandé que l’on ne donne pas la parole à certains opérateurs illégaux, ce qui jette un froid (rires). Alors, nous avons procédé de la manière suivante : nous avons établi un questionnaire que nous avons distribué aux opérateurs légaux (les casinos, les salles de jeux et les agences de paris, donc). Libre à eux de se renseigner et de répondre en concertation avec leur futur partenaire. Nous allons soumettre ces réponses à une réunion de travail, et nous verrons bien si des questions pertinentes en ressortent.
Mais il faut aussi tenir compte des orientations politiques, je ne vais pas commencer à entrer en contact avec des opérateurs si le monde politique n’y est pas favorable.

BP : Mais eux-mêmes ne vous contacte pas, afin de se renseigner ?

EM : Heu, non. Je ne saurais de toutes façons pas leur répondre, si ce n’est ce que je vous raconte ici. Mais Bwin, par exemple, sait que s’il veut devenir opérateur ici, il doit avoir des contacts avec des casinos ou avec des salles de jeu.

BP : Est-ce qu’un opérateur comme Bwin, ou autre, pourrait obtenir une licence physique ?

EM : Il pourrait demander une licence de fournisseur de jeu pour un casino, et il y a manifestement des casinos qui n’ont pas de contacts avec des fournisseurs de jeu. Mais obtenir une licence directement, non. Nous voulons avoir tout sous la main, et pas qu’ils soient basés à Gibraltar ou à Malte. Nous ne faisons pas confiance à ce qui est proposé par ces opérateurs, leur jeu étant démontré comme n’étant pas systématiquement sincère. Je n’ai pas dit qu’il n’y en avait pas de meilleure qualité que d’autres, mais en ce qui concerne l’âge des joueurs et le contrôle de leur identité, tout cela, c’est du vent ! Franchement, c’est du vent.

BP : Au niveau des formats de jeu qui pourraient être proposés par les futurs opérateurs en ligne, qu’est ce qui serait permis ? Tournois, cash game, sit’n’go ? Des restrictions sont-elles à prévoir ?

EM : Tout ce qui autorisé dans les jeux légaux. En ce qui concerne le poker, une perte-horaire est fixée, par rapport au joueur. Cela signifie que l’on ne pourra pas perdre plus de…heu, je pense que c’est 200, ou 140 euros, non le double, 280 euros, et ce, sur une période de deux heures.

BP : …cela sous-entend qu’il y aurait des restrictions de mises, alors ?

EM : Ecoutez, si on perd déjà 280 euros sur deux heures de temps…le jeu s’arrête, c’est tout ! C’est perdu.

BP : Oui, mais 280 euros…ça ne représente pas la même chose pour tous les joueurs. Cela veut dire qu’il y aurait alors des restrictions quant aux mises jouées ? 

EM : A mon avis, oui, il y aura des restrictions. Mais c’est encore à l’état de réflexion. L’orientation, c’est de protéger le joueur par rapport à lui-même. L’approche, c’est de à la place du joueur, pas du casinotier.

Mes interlocuteurs n’ayant, c’est flagrant, aucune réelle connaissance de la façon dont un joueur sérieux procède, je place ici une tentative d’explication du principe de bankroll, et de sa gestion. J’ajoute que les joueurs sont tous différents, et que les limites jouées le sont également, forcément. Grand moment de solitude. Au vu des regards qui me sont lancés, je me doute que mon discours n’est vraiment pas familier dans cet endroit. Je termine quand même en précisant que, lorsque les principes de gestion de bankroll sont respectés, les joueurs mettent en jeu des sommes très différentes, mais qui représentent la même prise de risque par rapport à leurs moyens. Un coup dans l’eau, visiblement…

EM : Je vous suis parfaitement, mais disons qu’ici, ce sera plus encadré que ça, hein. Les paramètres seront préfixés.

CW : Mais, quel est le profil des membres de votre communauté. Vos joueurs sont prêts à jouer combien ?

BP : C’est variable, évidemment.

CW : En moyenne ?

BP : Impossible à dire.

CW : Oui, mais vous, vous jouez en casino, vous jouez en cash ? Cela demande quand même de gros moyens. La plupart des joueurs que je croise dans les petits tournois, ils ne vont pas en cash, c’est trop dangereux pour eux.

BP : Ok, mais les communautés de joueurs présentent des profils très variés, certains ont les moyens, d’autres moins. Ce qui regroupe les gens, c’est la passion, l’envie de progresser. Et ce qui fait peur, c’est justement de se retrouver confronté à un cloisonnement, et de ne plus pouvoir jouer de la même façon, ni de pouvoir progresser. L’intérêt du jeu online, c’est notamment son côté universel, qui permet de se confronter à des joueurs aux profils variés. C’est comme si, en tant que joueur de foot, on vous obligeait à ne jouer que dans votre quartier.

CW : Oui, mais vous savez, en football, vous partez de votre quartier et puis vous allez dans les petits clubs. En poker aussi, vous allez dans les tournois gratuits du genre Salon du Poker de Gembloux, et puis vous allez au casino, et puis, comme vous êtes un très bon joueur, vous allez sur le circuit international, ou à Las Vegas. Il y a tout à fait moyen de progresser. Je pense qu’en Belgique, la grande avancée de la nouvelle loi, c’est la protection du joueur, malgré lui parfois. Le but, c’est de dire : vos mises sont trop importantes, alors, on va réguler vos mises, et réguler vos gains.

BP : Vous parlez de la progression, mais l’avantage actuel du jeu en ligne, c’est qu’il propose des parties aux mises très faibles et donc une progression plus facile. Il y a un gap très important entre les mises en ligne et les mises en casino, pour le moment. On peut jouer en ligne pour 5 dollars, tandis qu’au casino, c’est impossible…

CW : 5 euros, c’est limité, mais 10 euros, il y a des tournois à 10 euros au casino.

BP : Ils sont très très très rares…

CW : Oui, mais pourquoi ? Parce que ce n’est pas rentable au niveau du casino, mais il y en a. Et puis les tournois à 10 euros, vous les trouvez à l’extérieur, donc il n’y a pas de problème !

BP : Le risque, est-ce que ça n’est pas justement celui-là ? Que les futurs opérateurs en ligne, qui seront donc aussi les opérateurs physiques, fixent les limites de jeu en fonction de ce que l’on trouve pour le moment en casino, et donc des limites très supérieures à celles accessibles en ligne actuellement ?

CW : Je ne suis pas dans le secret des dieux, je ne sais pas ce qui va être permis ou pas permis. Mais je pense que si les casinos font ça, ils n’auront pas de succès, vous le savez très bien. Pourquoi est-ce que les sites internet proposent du gratuit ? C’est pour appâter le client. Le Casino de Namur va devoir aussi satisfaire la plus grosse partie des joueurs, et cela se fera à moindre prix puisqu’il n’y aura pas besoin de croupiers.
D’ailleurs, à notre demande, le Casino de Namur avait essayé de faire des tables de cash game plus démocratiques. Ils ont essayé 50 cents/50 cents, et 50cents/1 euro. Bon, ça n’a pas perduré, mais je suis certain que ça pourrait avoir du succès. En ligne, donc, ça devrait marcher.

EM : La piste qui pourrait être empruntée, mais ce n’est pas sûr, c’est de faire un essai, de voir ce qu’il en est.

BP : Y-aura-t-il une remise à zéro des comptes ? Les comptes des joueurs belges devront-ils être fermés et recréés ?

EM : Non, il n’y a pas cette volonté là, comme c’est le cas en France.

BP : Le poker peut-il espérer acquérir, un jour, un statut à part, par rapport aux autres jeux dit de hasard ?

EM : Non. Dans les dix prochaines années, non.

BP : Pourquoi ?

EM : Pour des raisons de cohérence. Nous visons une cohérence totale, qui sera atteinte quand, par exemple, les jeux proposés par la Loterie Nationale suivront des règles de contrôle comme celles qui sont applicables aux autres jeux. Evidemment, cela dépend aussi du gouvernement en place.

BP : Est-ce que les communautés de joueurs ont les moyens de se faire entendre, de donner leur avis, et de dire : la direction que l’on prend actuellement ne nous semble pas être la bonne ?

EM : Si vous vous adressez à un politique, non, les joueurs sont considérés comme les lépreux des temps modernes, on se dit « Horreur ! Quel perverti ! ». Ici, vous pouvez avoir un interlocuteur, il n’y a pas tellement d’endroits où c’est le cas.
Mais est-ce qu’il y a tant de gens que ça qui jouent au poker ? Oui ? Alors faites une pétition. Si vous avez 500 000 signatures et que vous l’envoyez à la Commission Européenne, et à Leterme.

CW : Et comme ça, on aura les noms… (rires) !

Une note d’humour pour terminer cette interview, mais bien malvenue. L’entretien me laisse un goût amer, plus encore après l’avoir réécouté pour le coucher sur papier. J’avais initialement pensé faire des commentaires à propos de ce que j’ai entendu, et de ce que vous avez pu lire, mais finalement, je n’en vois guère l’intérêt. Les propos d’Etienne Marique et de Christophe Widar parlent d’eux-mêmes.
Comment ne pas être choqué à la lecture de tant d’approximations, de lieux communs et d’idées rétrogrades et absurdes ? Comment ne pas se sentir passablement énervé et révolté de savoir entre quelles mains se trouve notre (possible) avenir ?
Et surtout, comment comprendre leur façon de travailler ? Actuellement, donc, un cadre légal a été adopté, et il doit entrer en vigueur dès janvier prochain, mais personne ne semble savoir comment on va le remplir ! Bref, le travail a été mené à l'envers.
Heureusement, rien n’est perdu. D’une part, les applications pratiques de cette loi sont encore à définir, et les idées émises me semblent particulièrement difficiles à mettre en place efficacement. Je ne crois pas au blocage des sites, ni aux sanctions à l’encontre des joueurs. La France n’en a pas les moyens, comment notre pauvre petit pays pourrait-il faire ?
Par ailleurs, des recours sont possibles, et l’Europe devrait pointer son nez dans ce dossier, qui va à l’encontre de ses principes fondateurs.
Et puis, bénie soit la crise actuelle…sans gouvernement (et peut-être sans Belgique), pas de loi. Il se pourrait finalement que la situation belge soit en fait tout profit pour les joueurs que nous sommes.

vendredi 29 janvier 2010

BelgiumPoker, une histoire de fish(s) et de chips



Chaque mois, je me laisserai aller à quelques paragraphes sur un sujet qui m’aura intéressé, interpellé ou qui aura fait l’actualité dans le monde du poker, qu’il soit belge ou international. Je me laisserai donc guider par mes envies ou mes humeurs afin de vous livrer cette chronique.
Et comment ne pas commencer par ce qui nous rassemble tous autour de la même passion ?


BelgiumPoker, plus qu’un simple forum, est une véritable communauté. Difficile de ne pas s’y sentir bien, on s’y attache très rapidement et profondément. On y apprend, on s’y fait des amis, on y partage, on y rigole. Parfois, on s’y emporte également, on y râle, mais on y revient finalement toujours. Il me semblait donc naturel de mieux vous faire connaître BelgiumPoker, de vous parler de ses origines, et surtout, car c’est ce qui nous attend, de l’avenir, de l’année 2010,
Internet possède la particularité de diluer le temps, de rendre les choses intemporelles. BP, comme nous l’appelons affectueusement, n’a pourtant pas toujours existé. Son histoire débute en 2006. Deux amis, Patrice et Jonathan (Kidman), passionnés de poker, découvrent quelques forums étrangers, comme le Club Poker. Rapidement, ils décident de se lancer eux-mêmes dans l’aventure. L’histoire aurait pu en rester là, car le premier projet avorte rapidement, le site subissant un hacking sauvage.
Quelques mois plus tard, en août 2006, pourtant, nos compères repartent de l’avant, et ils lancent leur combo site-forum. C’est la véritable naissance de BelgiumPoker.net. Aujourd’hui, BP a évolué, mûri, son look a été peaufiné, les bugs ont été corrigés, et l’ensemble est beaucoup plus professionnel, au prix de centaines d’heures de travail.
En quelques mois, donc, BelgiumPoker prend un essor inespéré. Les nouvelles inscriptions se multiplient, tout comme les tâches à remplir pour assurer la bonne croissance du bébé. Patrice décide de prendre du recul,  pour des raisons personnelles. Il faut donc du sang neuf, Kidman s’entoure alors de Cydy et Hysteric. Par la suite, d’autres viendront apporter leur pièce à l’édifice, parfois pour une durée limitée, souvent dans la cadre d’une démarche longue durée. Le staff s’est donc considérablement étoffé, vous en connaissez tous la composition (et pour ceux qui ne suivent pas, je vous renvoie vers la présentation réalisée il y a peu de temps par mon excellent co-staffeur Deivid :)). Chaque jour, cette équipe de bénévoles travaille pour vous offrir le meilleur, et je peux vous l’assurer, ils ne comptent pas leurs heures ! Au fait, BP recherche actuellement un webdesigner…si vous voulez nous rejoindre et possédez ces compétences, contactez-nous ;)
Bref, après cet agréable épisode d’auto-flatterie (pour ne pas verser dans le vulgaire, hum), revenons à notre histoire…
Après quelques mois d’existence, et après être passé par Full Tilt Poker et Betsson, il était temps pour BelgiumPoker de pouvoir s’appuyer sur un partenaire pouvant lui assurer le meilleur pour ses membres. Ce sera Winamax ! Malgré quelques couacs ponctuels, ce partenariat sera couronné de succès. Il assurera à la room franco-britannique une belle présence sur le territoire belge, et aux membres de BelgiumPoker des championnats et tournois plutôt très sympathiques, c’est le moins que l’on puisse dire (miam, les packages !).
En 2009, vous comptez bien, BP a 3 ans. Cette année va être décisive, tant les projets lancés seront nombreux. Les maîtres mots : démocratisation et camaraderie ! Voilà le credo que BelgiumPoker a fait sien.
 En live, tout d’abord, BP va répondre favorablement à l’appel de Kenny Hallaert et participe à la Battle of The Forum au Casino de Namur. Cet événement permettra à un grand nombre de membres de faire leurs premiers pas (gratuits !) dans un casino, un moment souvent inoubliable (bon, ok, à Namur, ce n’est pas toujours un bon souvenir :p).
Plus fort encore, votre site préféré poursuit sur sa lancée avec le BPLT, pour BelgiumPoker Live Tour. Le principe ? C’est simple : une série de tournois aux frais de participation modestes, disputés dans les installations de différents clubs de poker francophones, un classement général, et une grande finale (le 6 mars, pour ceux qui seraient encore passés à côté de l’info).
En ligne aussi, BelgiumPoker devient l’ennemi juré de vos conjoints, avec une foultitude de tournois et de championnats accessibles gratuitement ou pour quelques dollars de plus (Sergio Leone FTW).
BP s’est également pris de passion pour les coverages. De Cannes à Namur et Knokke en passant par Dublin, vous avez pu voyager d’un bout à l’autre de la planète poker, à travers de grands tournois, comme le Belgium Open of Poker Championship, le Partouche Poker Tour, ou encore le mythique International Poker Open irlandais. Cerise sur le gâteau, certains de nos membres n’ont pas hésité à payer de leur personne pour nous aider dans ces reportages. Merci à eux.
Bref, 2009 a résolument rimé avec poker !
Et ce sera encore le cas en 2010. Car une nouvelle année s’offre à nous, et croyez-moi, elle s’annonce encore plus riche en projets, tournois, bad beat, good run, et set up en tous genres !
Pour BP, c’est l’année de la maturité. Les projets fourmillent véritablement. Le live va clairement prendre une place encore plus importante que par le passé. Le principal point de chute sera le Casino Partouche de Dinant, avec qui BelgiumPoker a conclu un accord de partenariat. Autant vous le dire tout de suite, les bords de Meuse n’auront bientôt plus de secrets pour vous !  BP veut rendre le poker en casino accessible au plus grand nombre, tout en maintenant un sain esprit de compétition. Tout le monde doit pouvoir trouver sa place dans la communauté et sur le site.
Déjà, le championnat live est en route à Dinant, et il vous tiendra en haleine durant 5 manches, avant de peut-être pouvoir disputer la grande finale du 6 novembre 2010. Encore une fois, le staff a voulu garantir l’accès au plus grand nombre en modérant le prix d’entrée.
D’autre part, après vous avoir offert la possibilité de vous qualifier pour l’European Deepstack de Dublin (l’un des plus beaux tournois d’Europe !), votre site préféré compte bien vous proposer d’autres satellites du même genre durant les prochains mois. BelgiumPoker veut en effet permettre à ses membres de progresser et de peut-être se mesurer au gotha du poker européen et mondial !
Et puis, bien sûr, n’oublions pas le BPLT, qui ne sera pas mis de côté ! Une nouvelle édition devrait voir le jour en 2010, en fonction des contraintes de calendrier.
Sur internet, sachez déjà que les possibilités de jouer seront multiples également. Alors que l’on parle d’ouverture (sic ou sick, peut-être bien) du marché des jeux en ligne, BelgiumPoker restera attentif à l’évolution de la situation, et se mettra de toutes façons en quatre pour vous proposer le meilleur. Les plus perspicaces l’auront sans doute déjà deviné, les prochains mois risquent d’apporter pas mal de nouveautés à l’offre BelgiumPoker online !
Pour terminer, je m’en voudrais de ne pas vous parler d’une autre surprise ! Enfin, quoique…je ne sais pas, peut-être que je ne devrais pas… :D
Allez, allons-y, c’est parti, le buzz est lancé, le sort en est jeté, BelgiumPoker disposera bientôt d’un nouveau site ! Hé oui, d’ici quelques temps, c’est via un outil encore plus poussé que nous partagerons notre passion. La structure du site sera revue afin de simplifier les échanges et vous disposerez d’outils encore plus performants. Le calendrier, les blogs, l’insertion de vidéos, les galeries photos, tous ces modules prendront une place plus importante, et seront beaucoup plus simples et flexibles. En prime, un mini-chat et une nouvelle boutique viendront s’ajouter à l’ensemble. Et puis, bien sûr, visuellement, BelgiumPoker fera peau neuve !
L’année 2010 s’annonce donc passionnante, et vous avez aussi votre rôle à jouer. Le staff anime la communauté et travaille pour elle, mais ce sont les membres qui lui permettent d’avancer, qui lui fournissent la matière et l’émulation. En termes pokeristiques, vous êtes le flop qui permet à notre pocket paire de s’améliorer...rendez vous sur www.belgiumpoker.net !

mercredi 2 décembre 2009

BOPC



Les BOPC (Belgium Open Poker Championships) ont battu leur plein toute la semaine dernière au Casino de Namur. Une semaine de folie, rythmée par le coverage pour BelgiumPoker et surtout par de très bons moments. En compagnie des membres BP, évidemment, mais aussi de certains joueurs pros : je retiendrai les très chouettes contacts avec Roroflush, ApoG/MagikCris, Yuestud, Arnaud Mattern, Antonin Teisseire, Guignol, etc... Et bien évidemment la rencontre avec Elky !
L'aventure des membres BP dans ce tournoi est aussi à mettre au rayon des bons souvenirs.
Je reviens sur les BOPC pour Made In Poker dans cet article.
Je publierai prochainement un lien vers la galerie photo de l'événement, quand j'aurai eu le temps de trier les clichés et de mettre en forme ceux qui le méritent ! Et puis, faudra quand même que je fasse un petit billet sur le jeu online : j'ai changé de room, et ça se passe bien, autant en profiter pour en parler !

jeudi 16 juillet 2009

Short-stacking

Hier, j'avais envie de jouer, de toucher des jetons. Direction Dinant, donc, pour le 50+10 freezout.
Structure rapide au menu, avec 4000 jetons de départ, et des niveaux de 20 minutes, va pas falloir traîner en chemin, je me décide donc pour une stratégie smallball.
Ma table est a priori assez facile, si ce n'est Dominique 'l'Américain', capable de lectures parfaites, mais qui sautera assez vite.
Pour le reste, des débutants, venus en groupe, et très mauvais pour la plupart. Je raise en early avec KJ, je me fais 3bet pour la moitié de mon tapis, je passe, et on me montre 72. Ok, on veut jouer au con !
Les jetons devraient donc être faciles à amasser, mais mes gros jeux ne trouvent pas de payeur, je maintiens donc mon tapis.
Arrive alors LE coup qui va déterminer le reste du tournoi. Avec les jacks, je flat call un bet d'UTG. Nous sommes rejoints par un 3ème joueur en middle. Le flop s'ouvre sur Queen high, check collectif. Une brique s'ajoute à la turn, le premier relanceur checke, je fais de même, et le dernier joueur s'anime, avec une mise de la moitié du pot. Après réflexion, le joueur pris en sandwich passe.
Dans d'autres circonstance, c'est un fold quasi automatique. Mes jacks sont sans doute battus. Mais pas ici. Tout simplement parce que je joue contre un des plus gros fishs de l'univers. Le genre de gars qui bet à la river sur un board TT99x, se voit minraise, et paye....avec 5 high !!
shocked.gif blink.gif kgoule.gif
Bref, je suis quasi toujours devant sur ce board, d'autant qu'il a déjà montré 5 ou 6 bluffs pourris dans les minutes précédentes. Bref, je push, je ne peux pas abandonner un pot aussi énorme contre lui. Évidemment, si je raconte l'histoire, c'est qu'il avait, comme par hasard, AQ, cette fois-ci. Bon, ok, mauvais read, et me voilà short avec 8 blinds. Pas vraiment le début auquel je m'attendais, alors qu'il reste encore plus de 40 joueurs.

Mais ce tournoi méritait tout de même un billet, car j'estime y avoir développé un excellent jeu short stack. En mode survivor, je vais choisir les bons spots, passer des mains de push dans des situations marginales, me retrouver à 3 blinds, puis à 1.5 ! Pour finalement atteindre les 20 premières places, repasser aux alentours de la moyenne, et échouer à un souffle de la table finale, en 11ème place (7 payés). J'aurais pu encore attendre, mais je voulais viser la victoire, et je devais donc monter des jetons. Mon A5s tombe sur QQ et ne touche pas, cette fois.
Dommage, mais j'avais déjà été sauvé une fois plus tôt en triplant avec AT qui fait straight runner runner, contre, notamment, QQ qui trouve son set.

Enfin, comme je l'ai dit, la satisfaction provient surtout de ma gestion de stack dans ce tournoi. Un tournoi qui me semble potentiellement profitable, vu le niveau de certains joueurs. L'issue aurait probablement été différente sans ce coup très spécial.


Pour terminer, un mot du jeu online, qui ne va pas terrible. J'espère que le vent va tourner, en cash game. En tournoi, je me suis donné un peu d'air avec une 2ème place sur un deepstack 5.5$ sur Winamax, un tournoi que j'aime bien.

Prochaine étape en live, ce sera pour la fin juillet, normalement, avec une manche du battle of the forums au Casino de Namur, BP a besoin de points, j'espère lui en ramener quelques uns :)


Merci à Fred pour la photo ! ;)

jeudi 9 juillet 2009

PPT et remise en question

On ne peut pas dire que tout roule pour le moment.
En tournoi online, les différentes manches de championnats (BP et WP) se sont soldés par des prestations en demi-teinte. Vraiment rien de bien à signaler, on se contentera d'un top 20 et d'un top 15. Pas glorieux, quoi. La plus grosse déception venant du championnat BP shorthanded, normalement ma spécialité, et sur lequel je n'ai vraiment rien réussi. J'espère que ça viendra.

En cash game, les hauts et les bas s'enchaînent, émaillés de remises en question et d'analyses.
Depuis quelques mois, j'ai eu beaucoup trop tendance à élargir mon jeu, et on ne peut pas dire que ce fut bénéfique, que du contraire. Du coup, mes gains sont vraiment misérables, alors que les fishs sont présents en nombre, ne demandant qu'à me faire des jolies donations !
J'ai donc décidé de revoir mes ranges et de relire à ce propos l'ebook de Ryan Fee. Résultat : plus de discipline, plus de 3bet en position, et surtout, moins de gâchis et de déchet.
A part quelques sessions négatives (avec notamment une belle série de suckout), je redeviens plus régulier. Il faudra confirmer. Et travailler le calme aussi, parce que j'ai tendance à vouloir exploser la tête des débiles mentaux qui me suckout. J'envisage de lire Poker Mindset (ou de m'inscrire dans un club de freefight, j'hésite encore ;) ).

Seul tournoi en live disputé, le satellite BP pour le Partouche Poker Tour. 125 euros, une structure revue et corrigée, et 40 joueurs. Une première table de choix, avec deux admins BP : Eric 'Hysteric' Dethier et Philippe850; Nicolino 'Blackhorse' Furia, finaliste du AB3 Poker Tour l'an dernier; Olivier Carolesa, runner-up du main event des Namur Poker Classics; et Gaetano Di Salvo, 2ème, lui, du Super Sat Partouche Poker Tour de Saint-Amand les Eaux. Du beau monde, quoi. Bilan là aussi mitigé avec une 13ème place, la table finale était toute proche.

Le Partouche Poker Tour, il en est encore question, puisqu'il ne reste qu'un Super Sat à 1075 euros pour se qualifier pour la finale de Cannes. J'y serai ce jeudi 9 juillet en compagnie de Deivid pour en assurer la couverture, puisque 4 joueurs de BP le joueront.
Le coverage est à suivre sur le forum.